Quel est le montant de la commission des titres restaurant ?

Les commissions des titres restaurant apparaissent pour le moins opaques. Le montant de la commission des titres restaurant a peu évolué en dépit de la dématérialisation. Quels sont les systèmes en présence ?

5 Minutes de lecture

Voilà un secret bien gardé. Les commissions des titres restaurant apparaissent pour le moins opaques. Chaque émetteur a sa propre politique de frais et ses commerciaux sont là pour justifier le montant des commissions auprès des commerçants et des entreprises. Essayons de dévoiler une partie de ce système complexe.  

La commission des titres restaurant payée par le commerçant 

Chaque commerçant, restaurateur, supermarché est libre d’accepter ou non le paiement par titre resto. Et il choisit enfin quels émetteurs de titres restaurant accepter. 

Chaque achat donne lieu à des frais ou commissions prélevés sur le remboursement effectué auprès du commerçant. Ces commissions des titres restaurant varie selon l’émetteur, mais aussi selon le type de titre resto et les modalités de remboursement ! 

Jusqu'en mars 2023, le remboursement des titres resto papier se faisait auprès de la CRT (la Centrale de règlement des titres) au plus tard 21 jours après la réception des titres par courrier. Il existait une possibilité de remboursement plus rapide mais plus chère. Certains réclamaient 5 % pour un paiement sous 5 jours. Attention, la CRT prélevait également une commission et des frais de traitement en cas d’erreur : le coup de tampon oublié peut vous coûter quelques centimes. 

La CRT a disparu après le millésime 2022 ! Chaque émetteur reprend désormais à son compte le remboursement des titres resto papier ou le sous-traitera à un nouvel intermédiaire de son choix. Cela ne remet pas en cause l’existence des titres restaurant papier, ni le montant de la commission prélevée… mais ce dernier point sera à surveiller dès 2023. 

Bon à savoir

L’autorité de la concurrence a condamné quatre émetteurs de titres restaurant ainsi que la CRT en 2019 pour entente portant sur des échanges d’informations et pratiques anticoncurrentielles destinées à priver de nouveaux arrivants d’accéder à ce marché et de maintenir des commissions élevées sur les commerçants. La condamnation s’élève à 415 millions d’euros. Des actions concomitantes de commerçants sont en cours devant le tribunal de commerce de Paris pour les voir dédommagés des commissions excessives versées entre 2002 et 2018. Une affaire à suivre. 

Les différents systèmes en place pour la carte titre restaurant

Pour la carte titre restaurant, le remboursement est plus simple et s’effectue automatiquement en 48 heures. Le TPE (terminal de paiement électronique) associé au logiciel de caisse doit fonctionner avec le titre restaurant en question.

L’une des premières questions pour le commerçant sera donc de savoir si son TPE peut lire toutes les cartes ou non. Plusieurs systèmes se confrontent : 

  • Le système Mastercard / Visa qui fonctionne sur tous les TPE : le commerçant doit alors payer une commission à l’émetteur de titre resto ainsi qu’une commission de paiement par carte bancaire. 
  • Le système Conecs, une plateforme de gestion des flux de transactions, créée par plusieurs émetteurs historiques de titres restaurant. 
  • Le système hybride : une carte Conecs qui bascule sur le réseau des cartes bancaires pour éviter les rejets de paiement, faute de mise à jour des TPE des commerçants. 

Qui a dit que la gestion des titres restaurant était simple ? Pas nous.

En plus du coût du TPE et des paiements par carte bancaire, chaque émetteur fixe sa politique tarifaire. Les frais peuvent être dispatchés en plusieurs formules : 

  • un coût fixe par transaction,
  • un coût variable, 
  • un abonnement complémentaire mensuel chez certains.

Bien évidemment selon le système choisi, ces coûts peuvent s’ajouter les uns aux autres. Par exemple, un coût fixe de 0,3 centimes par transaction, des frais variables de 3,8 % par transaction, voire un abonnement mensuel. Au final, le commerçant ne peut pas répercuter ces coûts sur les seuls clients qui paient en titres restaurant. Sa marge se retrouve donc encore diminuée. Dans un moment où les coûts des matières premières augmentent, cela peut devenir problématique.

Chaque commerçant doit prendre le temps de réaliser ses propres simulations avant de choisir son émetteur de titre restaurant. D’ailleurs ils sont de plus en plus nombreux à refuser le paiement par carte titres restaurant à cause des commissions trop élevées. 

N’oublions pas le coût côté employeur ! Les émetteurs peuvent facturer l’envoi des titres restaurant ou des cartes titres resto, ainsi que des frais de mise en service ou de gestion.

Focus : Openeat innove aussi sur le plan de la commission des titres restaurant. Sans carte supplémentaire, Openeat propose des coûts 3 fois inférieurs à ceux pratiqués sur le marché du titre restaurant.

On répond à toutes vos questions

Tout ce que vous voulez savoir sur Openeat et le titre restaurant, c'est ici.

Comment mettre en place des titres restaurant simplement ?

Vous voulez déployer vos titres restaurant mais vous ne savez pas par où commencer ? Pas de panique. Voici un guide très complet dédié aux ressources humaines qui répond à toutes vos questions techniques et vous accompagne de A à Z :

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Est-ce que je peux utiliser mes titres restaurant au supermarché ?

La réponse est oui !

Légalement, vous pouvez utiliser vos titres restaurant dans tous les commerces alimentaires (épicerie, brasserie, restaurant traditionnels, et donc aussi les supermarchés) mais uniquement sur des produits comestibles (directement consommables ou non).

💡 Attention, les commerces alimentaires n’ont pas d’obligation d’accepter le titres resto traditionnels. Si des enseignes comme Aldi et Lidl (qui les ont longtemps refusés) les acceptent aujourd’hui, plus de 20 % des commerces alimentaires les refusent en raison de commissions trop élevées (sauf pour Openeat qui est accepté partout).

Les titres restaurant sont-ils obligatoires ?

La réponse est non !

L'employeur n’est pas obligé de donner des titres restaurant à ses salariés. Il peut prendre en charge la restauration de ses salariés par un autre moyen, comme une prime de déjeuner ou la mise en place d'un restaurant d'entreprise.

💡 Si les salariés souhaitent manger sur leur lieu de travail, l'entreprise doit prévoir un lieu pour le faire. À partir de 25 salariés, vous devez mettre à disposition un véritable local de restauration, avec des installations pour conserver, réfrigérer et réchauffer les aliments.

Source : Titres-restaurant : les 5 informations à connaître

Comment sont financés les tickets restaurant ?

Le titre restaurant est financé en partie par le salarié et en partie par l’employeur, qui doit prendre à sa charge 50 % à 60 % de leur valeur. On parle de co-financement. Par exemple : pour un titre à 11 €, l'employeur doit s'acquitter de 5,50 € à 6,60 €, le salarié de 4,40 € à 5,50 €.

💡 Depuis le 1er janvier 2024, la contribution de l’employeur au financement des titres-restaurant peut être exonérée jusqu’à 7,18 € par titre.

Source : Titres-restaurant : les 5 informations à connaître

Comment faites-vous pour donner des titres sans prélèvement sur salaire ?

C’est tout simple. Au lieu de prélever en moyenne 100 € au salaire de vos employés pour leur constituer une cagnotte qui paie leurs dépenses alimentaires, nous remboursons ces dépenses quand elles sont effectuées. Plus besoin de prélèvement, la participation entreprise suffit pour rembourser les dépenses alimentaires.

Comment faites-vous pour donner des titres sans carte ou chèques papiers ?

Openeat est une application qui rembourse les dépenses alimentaires de vos salariés de deux façons :

  • Ou automatiquement, en connectant leur compte bancaire à l’appli (jusqu’à 3 comptes)
  • Ou en scannant leurs tickets de carte bancaire dans l’application

Plus besoin de cartes ou de papiers. C’est bon pour la planète et c’est aussi beaucoup de temps de gagné pour les RH et les petits patrons.

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